La prière

« La prière est un élan du cœur, un simple regard jeté vers le Ciel, un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie, qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus ».

(Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus).

La contemplation de Dieu et l’union constante à Lui dans la prière est le premier et principal devoir des sœurs. La fidélité à la prière est un critère de vitalité de la vie religieuse. Les sœurs prient : avec la liturgie, l’oraison mentale et les prières vocales. Elles puisent l’esprit de prière dans la lecture et la méditation de la Parole de Dieu, dans la liturgie de l’Église, surtout le mystère de l’Eucharistie, et dans la vie de la Bienheureuse Vierge Marie. Les sœurs prient : avec la liturgie, l’oraison, les prières vocales.

La liturgie :

La liturgie est la source et le sommet de la vie spirituelle des sœurs. Elles s’appliquent à la comprendre et à la vivre avant tout dans l’Eucharistie, dans la Liturgie des Heures à travers les mystères de l’année liturgique.

La Liturgie des Heures, comme prière publique de l’Eglise, est source de piété et de vitalité pour la prière personnelle.

La liturgie est soutenue par une heure d’adoration eucharistique, l’Heure Sainte, le premier jeudi de chaque mois, offerte en réparation des blessures infligées au Coeur agonisant de Jésus.

L’oraison :

« L’oraison n’est qu’un commerce d’amitié, où l’âme s’entretient seule à seul avec Celui dont elle se sait aimée » (Thérèse d’Avila).

Chaque matin et chaque soir, les sœurs font une demi-heure d’oraison qu’elles apprécient comme leur trésor le plus cher. Mère fondatrice disait : « Apprenons à bien faire oraison et nous serons heureuses déjà ici sur terre ».

Afin de rendre la prière plus fervente et efficace, les sœurs demeurent en présence de Dieu tout au long du jour par des oraisons jaculatoires, par le recueillement et la solitude intérieure.

Les prières vocales :

Tous les jours, les sœurs récitent le chapelet et les litanies de la Sainte Vierge.

Chaque mercredi, les sœurs récitent les litanies en l’honneur de Saint Joseph.

Chaque jour, à 15h00, les sœurs s’unissent à Jésus agonisant.

Tous les 25 du mois, elles méditent les douze mystères de l’Enfance de Jésus et récitent les litanies du Saint Nom de Jésus.

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus reste un guide éminent pour la vie de prière des sœurs.

Voici quelques unes de ses pensées:

« Souvent le silence seul est capable d’exprimer ma prière, mais l’hôte divin du tabernacle comprend tout, même le silence d’une âme d’enfant » (LT 138)

« Il n’est point nécessaire pour être exaucée de lire dans un livre une belle formule composée pour la circonstance ; s’il en était ainsi… hélas ! Que je serais à plaindre ! Je n’ai pas le courage de m’astreindre à chercher dans les livres de belles prières… il y en a tant ! Et puis elles sont toutes plus belles les unes que les autres. Ne sachant laquelle choisir, je fais comme les enfants qui ne savent pas lire, je dis tout simplement au bon Dieu ce que je veux lui dire, sans faire de belles phrases, et toujours Il me comprend » (Ms C 25 r°).

« Donne bien tout ton cœur à Jésus, Il en a soif, Il en est affamé ; ton cœur, voilà ce qu’Il ambitionne » (LT 109).

« Voici ma prière : je demande à Jésus de m’attirer dans les flammes de son amour, de m’unir si étroitement à Lui, qu’Il vive et agisse en moi ».

« Mon Ciel est de rester toujours en sa présence, de l’appeler mon Père et d’être son enfant. Entre ses bras divins, je ne crains pas l’orage, le total abandon voilà ma seule loi » (PN 32).

« J’en ai fait l’expérience : quand je ne sens rien, que je suis incapable de prier, je veux au moins Lui dire souvent que je L’aime, ce n’est pas difficile et cela entretient le feu ; quand même il semblerait éteint, ce feu d’amour je voudrais y jeter quelque chose et Jésus saurait bien alors le rallumer » (LT 143).

« Je récite un Ave Maria pour offrir mon travail à la Sainte vierge. J’ai pris l’habitude d’agir ainsi chaque fois que je me remets à l’ouvrage » (CS p.90).