Histoire de notre Congrégation

Nos Fondateurs

En 1921, dans le contexte de renaissance spirituelle et sociale de la Pologne comme pays indépendant, le Père Anselme devient premier provincial des Carmes de la Province de Pologne de nouveau reconstruite. Il voit le besoin d’une congrégation apostolique qui aurait comme but de faire connaître l’esprit du Carmel dans les milieux les plus délaissés spirituellement et matériellement. Il désire fonder une communauté carmélitaine apostolique.

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Janina Kierocinska dans sa jeunesse désire se consacrer à Dieu dans la vie religieuse, mais son père s’y oppose. En 1909, elle rencontre le Père Anselme qui devient son directeur spirituel et lui fait connaître la spiritualité carmélitaine. Sous sa conduite, elle devient membre du Tiers Ordre du Carmel à Cracovie, tout en gardant le désire de devenir carmélite. C’est seulement après la mort de son père en 1921, qu’elle réalisera son rêve.

Le Père Anselme propose à Janina de devenir la première supérieure de la nouvelle communauté carmélitaine apostolique. Elle accueille cette proposition en tant que volonté de Dieu pour elle.

Le 31 décembre 1921, dans la chapelle des carmélites déchaussées à Cracovie, elle reçoit, avec cinq autres candidates, l’habit du Carmel et le nouveau nom : Mère Thérèse de Saint Joseph.

Le Père Anselme donne aux sœurs comme modèle de vie la personne de l’Enfant Jésus ainsi que la petite voie de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Leurs œuvres apostoliques seront enracinées dans la vie de prière selon la règle du Carmel.

Dans sa première homélie, notre Père fondateur parlait ainsi : « […] On ne construit ni sur la bonne volonté, ni-même sur vos vertus, mais seulement sur Dieu ! Et si ce projet plait à Dieu, il est sûr qu’il va durer et croître. […] Vous devez attiser l’amour dans les âmes, c’est l’apostolat véritable. Par cet amour, vous attirerez les âmes vers Dieu […] ».

La mission des sœurs commence à Sosnowiec, proche de Cracovie dans le milieu des ouvriers, où règne une grande pauvreté matérielle et morale. Les premières années sont extrêmement difficiles pour une nouvelle communauté n’ayant ni maison, ni moyens matériels. Mère Thérèse s’abandonnant entièrement à la Divine Providence, ne perd jamais confiance et optimisme. Elle trouve sans cesse auprès du tabernacle la force héroïque pour faire face aux nombreuses difficultés, et guider cette nouvelle communauté.

La Pologne traverse une période d’une très grande pauvreté matérielle et spirituelle : chômage, analphabétisme, mauvaises conditions sociales. Athéisme et anticléricalisme se répandent beaucoup.

Dans cette dégénérescence – tout en menant une vie de prière – les sœurs développent sans tarder de nombreux apostolats auprès des plus démunis : patronage, repas pour les enfants pauvres ; plus tard, elles organisent une école primaire, ateliers de broderie et couture, préparation aux sacrements des enfants délaissés ainsi qu’un orphelinat.

 

Pendant la seconde guerre mondiale, les sœurs se dévouent également auprès des enfants juifs et rendent de nombreux services aux soldats de la résistance.

Plus tard les sœurs s’engagent en tant que catéchistes, organisent les écoles maternelles et se donnent dans les œuvres caritatives.

Mère Thérèse, inébranlable dans sa foi et pleinement confiante en Dieu, encourage ses Sœurs à une générosité sans retour. Elle puise son énergie dans la dévotion à la Sainte Face de Jésus, qui deviendra l’héritage spirituel de la Congrégation. Mère Thérèse guidera la congrégation durant 25 ans.

Le jour de sa naissance au ciel, le 12 juillet 1946, Mère Thérèse dit à ses sœurs : « Je prierai après ma mort pour vous obtenir ce que je n’ai pas pu vous donner pendant ma vie ».

En septembre de la même année, le Père Anselme rentre après un séjour de plusieurs années à Rome. Une nouvelle période de croissance et de formation commence. Les fondations se multiplient, des vocations naissent. Le Père Anselme continue de transmettre le charisme de l’enfance spirituelle, jusqu’au jour où il part contempler Celui « dans l’amour duquel il s’exerce toute sa vie », le 15 octobre 1969.

Aujourd’hui, notre Congrégation compte environ de 460 Sœurs, réparties dans onze pays : en Pologne (majoritairement), Biélorussie, France, Lettonie, Tchéquie, Slovaquie, Italie, Ukraine, et aussi en Afrique, au Burundi, Rwanda et Cameroun.

Nous sommes présentes en France depuis 1991. Successivement au Lavandou, à Sanary, à Montpellier, en Avignon, à Bagnères-de-Bigorre, à Beaune et à Toulon. Actuellement nous avons trois communautés en France.

Le procès de béatification de Mère Thérèse de Saint Joseph a été ouvert en 1983. Le 22 février 1993, elle a été reconnue « juste parmi les nations » puis a été déclarée vénérable le 2 mai 2013 par le Pape François.

Le procès de béatification du Père Anselme a été ouvert le 2 février 2002.

Par décret en date du 28 novembre 2012, publié le 30 novembre au Journal Officiel, le Ministère de l’intérieur a légalement reconnu comme Congrégation les Sœurs Carmélites de l’Enfant-Jésus.

Dans la fidélité à l’Evangile, les Sœurs Carmélites de l’Enfant Jésus s’exercent à mettre en pratique l’enseignement reçu de leurs fondateurs, dont les procès de béatification sont en cours.